Quantcast
Channel: Fashion
Viewing all 194 articles
Browse latest View live

Dernières nouvelles d'Octagon

$
0
0

Pour ceux d'entre vous qui ne connaîtraient pas "Octagon for St Eloi", monument bourguignon, se reporter là Un schmilblick bourguignon .

 

Aujourd'hui, ou plutôt hier, Octagon a encore fait parler de lui dans la presse. L'article sort en juillet 2011 dans l'édition de Chagny du quotidien local "Le journal de Saône et Loire" sous la plume et les photos de Marc Boulois, à l'occasion du 20ème anniversaire de son atterrissage sur la place de l'église : 

Appelé familièrement le "boulon", l’Octagon for Saint-Éloi de Richard Serra n’est toujours pas en odeur de sainteté parmi les croyants se rendant aux offices religieux.

Le 24 avril 1991, le conseil municipal donnait un avis favorable à l’implantation d’une sculpture réalisée par Richard Serra, dans le cadre des commandes publiques.

Le 9 juillet de la même année, la société Cayon, installait l’œuvre dénommée Octagon for Saint-Éloi, place de l’église en lieu et place d’une croix double face qui avait été déplacée dans les années 1960 lors de la destruction d’un immeuble vétuste ayant servi de mairie pendant la révolution de 1789.

installation-le9-juillet-1991-photo-dr-marc-boulnois-(clp)

L’inauguration s’est déroulée en octobre 1991, en présence de Jean Claude Roure, préfet de Saône-et-Loire.

Des supputations sur le montant payé par la commune ont été citées, il apparaît que les dépenses à la charge de la ville se sont élevées à 115 513 francs.

L’Octagon de l’artiste américain Richard Serra est un volume octogonal de 2,10 mètres de haut sur 2,40 mètres de large et pesant 57 tonnes.

Sa réalisation a été confiée à la grosse forge de Creusot Loire Industrie.

« Tout est défini en fonction du site (c’est-à-dire devant l’église Saint-Martin) », disait Richard Serra. « L’œuvre est en osmose avec cet emplacement : sa forme octogonale évoque celle des baptistères, ses formes pures répondent à celles de l’église, à l’austérité cistercienne, et la couleur rouille de l’acier rappelle celle des toits ».

En octobre 1991, le père Collaudin, alors curé de Chagny, écrivait : « Une réalisation qui ne fait naître aucun sentiment, sinon le rejet et la déception. »

En décembre 1991, Daniel Malingre, alors maire, consignait dans les informations municipales : « Il est normal qu’au départ d’une telle expérience les critiques soient plus fréquentes que les louanges, l’art contemporain est un pari sur l’évolution des goûts. Laissons au temps le soin de trancher sereinement un vrai débat. »

 

Qu’en est-il 20 ans après ?

Pour certains paroissiens, l’église qui a été récemment classée monument historique pâtit de la présence de la sculpture. Des chagnotins, de toute tendance et d’âge mûr, se demandent encore ce que fait ce monument à cet endroit.

Certains le trouvent hideux ou disent que « son installation est affligeante et ne mérite pas l’appellation d’œuvre d’art », alors que pour d’autres, « sa masse dégage une force que rien ne pourra détruire, il est beau parce que puissant ».

Le jeune public qui passe à proximité ne la remarque plus : l’œuvre fait partie du paysage.

André Barçon, frère mariste et professeur certifié d’histoire, se pose les questions suivantes : combien de temps faudra-t-il attendre pour que la rouille vienne à bout des 57 tonnes d’acier et pourquoi avoir déplacé la croix ?

Pour Michel Picard, maire, l’Octagon a été conçu par un artiste qui s’est passionné pour la ville de Chagny. « Aujourd’hui, cet artiste, dont la réputation n’a cessé de croître au niveau mondial, attire à Chagny de nombreux spécialistes de l’art contemporain. »

Dans la convention tripartite signée entre la municipalité, l’État et l’artiste, il est bien spécifié qu’aucun déplacement de la sculpture ni aucune modification de son environnement immédiat ne pourront être faits sans l’accord des parties prenantes. Si par un hasard très improbable une décision devait être prise, où réinstaller cette sculpture et qui devrait supporter les frais générés par ce déplacement ?

Laïcité et religion, clergé et république, une controverse qui perdure depuis le 9 décembre 1905 avec l’adoption de la loi de séparation de l’église et de l’État, loi à l’initiative du député socialiste Aristide Briand.

À défaut de faire l’unanimité sur sa rouille, le monument aura fait et fera longtemps encore débat.

Eh oui, qu'en est-il 20 après ?

     - Le temps n'a pas encore tranché,

     - le débat pour ou contre n'a jamais été soumis au référendum local proposé par des empêcheurs "d'artistifier en rond",

     - l'afflux d'amateurs d'art contemporain à Chagny ne va pas jusqu'à créer des embouteillages dans cette ville, l'accès à Octagon ne me semble d'ailleurs pas indiqué (à vérifier),       

     - la rouille n'est pas venu à bout d'Octagon qu'elle n'a même pas grignoté, mieux, elle le protègerait éternellement !

 

Pour titiller encore votre curiosité, tenter de répondre à la fois au frère Barson, à M. le maire Malingre, en apportant une contribution étayée au débat qui ne fait plus rage en pays chagnotin, je vous apporte aujourd'hui des nouvelles de frères et soeurs d'Octagon, grâce aux ressources inépuisables et passionnantes qu'offre le site Archéologie du futur, archéologie du quotidien de Catherine-Alice PALAGRET :

Serra-Bronx-Bellamy-3-mercurialn

BELLAMY d'abord - perdu puis localisé grâce à Google Earth dans un entrepot du Bronx (BELLAMY mais aussi BLINDSPOT semble-t-il).

Serra-equal

EQUAL-PARALLEL/GUERNICA-BENGASI  disparu mystérieusement sans laisser d'adresse découpée, volée, revendue, fondue, enterrée...

Serra-abandonned--1-TORQUED ELLIPSE ou JOE ? retrouvée par un photographe fouineur de friches dans le Bronx près d'un terminal de ferry.

SERRA-SHIFT

SHIFT menacée de destruction par un promoteur. Au sujet de Shift on peut constater que l'agriculture locale, pourtant entravée dans son travail par celui de Richard Serra, dispose de moins de pouvoirs que les employés de bureau de Manhattan qui sont parvenus à se débarrasser de ça :  

Richard-Serra-Tilted-arc-1981TILTED ARC démonté, découpé de nuit, vendu à des ferrailleurs.     

Clara-Clara--sculpture-de-Richard-Serra-aux-Tuileries-3Nous sommes par ailleurs très inquiets du sort de CLARA-CLARA , plus que de celui d'Octagon, bien sage à Chagny depuis 20 ans maintenant.

 

Le sort des oeuvres monumentales de Richard SERRA, si lourdes soient-elles, est donc bien incertain. 

Richard-Serra

Il en va de même dans l'estime du public puisque toutes font obstacles en barrant le passage...

richard-serra-sea-level

... nous invitant à déambuler, ou nous imposant à contourner. Et quand il ne s'agit pas de déambuler, nous tournons en rond autour, hésitant à entrer à l'intérieur de peur de n'en pas trouver la sortie...

serra charlie brown

... certaines nous imposeraient même une déambulation giratoire, de quoi devenir... se taper... 

serra07

... de quoi devenir..., se taper... en tous cas, mission accomplie, personne ne restera indifférent !

serra vortex

Rassurez-vous, je viens de vous mettre à contribution afin d'aider la Nénesse Céaife à se débarasser des feuilles mortes, je ne vous propose pas aujourd'hui de nouveau concours... Encore que, si vous avez des idées, nous sommes preneurs. J'offre un tour à vélo jusqu'à Octagon et un verre d'aligoté aux contributeurs courageux !

15-fevrier-2010 0391 comp

Que celui d'entre vous qui a chipé EQUALL-PARALLEL/GUERNICA-BENGASI se dénonce ! A moins qu'il ne soit tombé sur la tête des lybiens ces jours derniers ?


Délit Maille

$
0
0

782

Le "couple Sarkozy - Merkell", Monsieur ensablé, Madame secourante

Coup de projecteur sur un blog très drôle. Il y a de la mise en scène, du tricot, de la caricature, de la dérision chez : Délit Maille.

016DSK et Nafissatou au Sofitel 

Chez Délit Maille tu tricotes ta campagne, ton affaire DSK, ton quinquennat, ton actu, tes peoples, ton Obama, ton référendum... 050

Eva Joly part en campagne

Merci Gilbert

$
0
0

Laissant de côté mes gamineries visant à vous faire plancher pour dépanner la Nénesse Céaife des feuilles mortes qui la mettent en situation délicate,

mon ami Gilbert chez qui on peut trouver

     - de multiples récits "d'ultra randonnées cyclotouristes" très sportives au sens sain du terme,

     - mais aussi un fleurier remarquable de milliers d'entrées toutes faites maison au doigt et à l'oeil de l'objectif photographique,

     - et encore 4 jardins papillonnades pour Lily Rose,

     - et bientôt... et BIENTÔT... ET BIENTÔT les recettes de Mamy Eliane...

 

... mon ami Gilbert disais-je, préfère le gros, le lourd, le sérieux et s'attaque carrément au boulon de Richard SERRA déposé à CHAGNY à 13 mètres du porche de l'église, soit 26 de l'autel. Vous vous souvenez Dernières nouvelles d'Octagon  ? Eh bien Gilbert s'y attaque en ces termes : Une suggestion pour la mise en valeur du "boulon chagnotin"... Ce diaporama va sans doute saturer ton Numéo quelques minutes, mais il peut inspirer ta réflexion pour "aller plus loin"...

15-fevrier-2010 0388 comp cor

Effectivement depuis 20 ans qu'Octagon est là on s'attend chaque jour à ce qu'il en naisse quelque chose d'extraordinaire, mais rien..., nada..., que couic..., peanuts... 

Jefgo avait émis l'hypothèse qu'il soit l'oeuf d'une femelle de char Leclerc ; aucun bébéboumboum n'est éclos !

Philippe suggérait qu'il s'agisse d'un morceau du Titanic encore équipé d'un brin d'ADN, rien, pas la moindre petite barquasse de taquineur de goujon n'a rampé telle un bébé croco jusqu'au port...

Et pourtant..., et pourtant à NANTES... mais regardez plutôt ce que Gilbert propose (patience : plus de 6 Mo à télécharger) :

Troupe Nantaise

ça déménage, ça bouge, ça émeut, ça fait peur, ça fait rire... n'est-ce pas !

 

Bien, à mon tour maintenant de remercier Gilbert en le soulageant d'une énigme insoutenable...

Vendanges-2011 1155 comp

d'autant plus maintenant qu'une bonne demi-douzaine de cyclos courageux ont eu droit à la visite le 11 novembre...

Ce vélo ancien n'est pas un Terrot, ni un Peugeot... non, non, non, bien plus artisanal et local, c'est un THIELY fabriqué à LADOIX SERRIGNY. Je ne sais pas ce que celui-ci a connu comme aventures, il faudrait interroger son propriétaire actuel, mais Jean Paul nous disait s'en être fait fabriquer un dans les années 1970 alors qu'il courait en FSGT.

Bon, ce n'est pas tout ça, mais où est-il ce Thiely à 3 vitesses ?

IMG 

Comment ça tu ne le vois pas... allons, allons un peu de pugnacité, de sagacité, de hardiesse et tâchez d'en savoir plus à son sujet vous les chanceux qui roulez quand bon vous semble. (emportez une bouteille d'aligoté, sait-on jamais !)

A'di !

Droit à l'éducation, ou peine plancher ?

$
0
0

Crapule 3

Dessins de Fernand DELIGNY - 1943

 

Je suis les parcours de scolarisation d'élèves en situation de handicap reconnu par la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH).

Actuellement 150 jeunes m'occupent dans un secteur géographique précis ; des tout petits avant même leur entrée à l'école maternelle afin de préparer humainement et matériellement l'accueil et la scolarisation, aux lycéens majeurs qui passeront les examens nationaux avec aménagements. Tous types de handicap : troubles moteurs, sensoriels, ou mentaux sont concernés du moment qu'il y a lieu d'apporter des aménagements à la scolarité ordinaire, ou de proposer accompagnement et scolarité spécialisée. Le travail est passionnant, fait de rencontres multiples avec les familles, les jeunes concernés, les personnels éducation nationale, les partenaires associés, et aussi de dossiers épais, de multiples écrits.

Crapule 11

Aujourd'hui je suis face à 24 jeunes sur 150, soit 16% qui ne sont pas scolarisés où ils devraient l'être. Là où les parents l'ont demandé, ce que nos rencontres ont conseillé et qui sera le plus adapté aux besoins selon la terminologie correcte officielle (le plus confortable et profitable), là où la Commission des Droits et d' l'Autonomie en a décidé...

il n'y a pas de place...

 

... pas de place en ITEP (Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique) pour Maxime (1),

... pas de place en IME (Institut médico Educatif) pour Vanessa, Karim, Dylan, Arnaud, Souad, Eric, Sulivan (7)

... pas de place en CLIS (Classe d'Inclusion Scolaire) pour Théo, David, Anaïs, Julien, Christophe, Rached, Myriam, Pierre, Amin, Leslie (10),  

... pas de place en ULIS (Unité Localisée d'Inclusion Scolaire) pour Kilian, Sophie, Néjib, Sabrina, Emile, Geoffroy (6).

 

Tous ces élèves ne restent pas "à la rue" et vont à l'école certes, mais dans des classes ordinaires aux effectifs plus chargés. Ils n'y trouvent pas les conditions favorables et nécessaires, les méthodes et les rythmes appropriés, l'encadrement formé.

Tous ces élèves entrent dans le vaste champ des troubles mentaux, qu'il s'agisse de difficultés de compréhension, raisonnement, mémorisation, langage et/ou de troubles psychiques.

Vaste champ des troubles mentaux pour lesquels l'accessibilité aux apprentissages ne se solutionne pas avec une rampe d'accès aux locaux, un ordinateur, une prothèse auditive, un téléagrandisseur, un auxiliaire de vie scolaire (AVS)...

 

Finalement laissés pour compte parce que trop coûteux, trop dérangeants, au fossé de la généreuse loi de 2005. Double peine, triple peine... peine plancher de la scolarisation ordinaire, nous sommes toujours bien en peine de tirer l'homme vers l'humain.

 

Ecole-autonome-de-perft-2---1910.jpg

Ecole autonome de perfectionnement 1910 (enfants anormaux dit la carte postale)

T'étais belle...

$
0
0

P1000401 comp

- Hé les filles, z'avez vu l'autre ?

 

Divers-insolites 2883 comp

- Ben quoi ?

 

- T'étais belle... 

Prends ton temps

... quand t'avais des cornes !

- Ah bon ?

 

Divers-insolites 2902 comp

- J'te l'avais bien dit !

 

P1000377 comp

- Ben voui, ça c'est sûr !

 

A lire absolument "La vache qui lit" chez François et Marie de Cabardouche (elle écrit, il illustre, un tandem remarquable de complémentarité et d'efficacité pour nos petits plaisirs de lecteurs) :

L'instant d'après

Ape Après (L'instant d'après - patoisé)

 

 

Droit à l'éducation (spécialisée)... un jour opposable ?

$
0
0

Crapule 7

Nous avons fait le point mes collègues et moi sur les défauts de places que j'évoquais dans mon article Droit à l'éducation, ou peine plancher ?  

Entendons-nous bien, il ne s'agit pas là d'enfants qui ne vont pas à l'école, mais d'élèves qui sont scolarisés ailleurs que là où il a été décidé que cela leur serait le plus profitable et confortable. Ils ont été orientés sur demande des parents par la CDA-PH (Commission des Droits et de l'Autonomie des Personnes Handicapées) de la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées). Dans cette attente, ce défaut de place, qui pour quelques uns dure depuis deux années scolaires, ils sont maintenus au delà de l'âge butoir à l'école maternelle ou à l'école élémentaire, scolarisés en classe ordinaire ou spécialisée de l'école élémentaire, du collège, en classe d'enseignement général et professionnel adapté.

Aujourd'hui 28 novembre 2011, en Côte d'Or,

120 jeunes ne sont pas scolarisés là où ils devraient l'être :

          - 70 n'ont pas de place en IME (Institut Médico-Educatif),

          - 4 n'ont pas de place en ITEP (Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique),

          - 29 n'ont pas de place en CLIS 1 (Classe d'Inclusion Scolaire - Troubles des Fonctions Cognitives à l'école élémentaire),

          - 16 n'ont pas de place en ULIS 1 (Unité Localisée d'Inclusion Scolaire - Troubles des Fonctions Cognitives au collège),

          - 1 n'a pas de place en ULIS (voir ci dessus) professionnelle de lycée.

en classeDès 1882 la scolarisation particulière des sourds-muets et des aveugles est mentionnée dans la loi organique instaurant l'école obligatoire. Puis les observations, l'attention portée aux enfants conduisent à étalonner leurs performances et à introduire la notion d'âge mental préparant celle du QI (Quotient Intellectuel) avec les travaux de médecins psychologues Alfred BINET et Théodore SIMON. L'ampleur du retard mental est mesuré à l'échelle nationale en 1905 où l'on dénombre sur 5 015 416 enfants, 25 584 "idiots, imbéciles, hémiplégiques, arriérés, instables". Les mots sont durs, pas tant que ceux "d'arriérés profonds inéducables", enfants qui ne fréquentent pas l'école. 

Ecole autonome de perft 3 - 1910

En 1909 la France se dote d'une loi généreuse qui instaure des classes spéciales pour des enfants "arriérés et instables" qu'on n'hésite pas à qualifier d'anormaux sur ces cartes postales où la mise en scène est flagrante : les uniformes bien boutonnés les garçons viennent poser pour la photo, puis ils cèdent la place aux filles ; on ajuste un peu la table centrale, l'objectif se rapproche... Sachons relativiser ces termes et cette mise en scène pour reconnaitre l'attention et les moyens ; nous sommes ici en 1910. 

Ecole autonome de perft 1 - 1910

Ce mot "anormal" insuportable à mes oreilles, si l'on n'ose plus l'employer tel quel, il n'est pas rare cependant d'entendre encore dire aujourd'hui de quelqu'un qu'il n'est "pas normal". Son avatar populaire, les "mongoliens", issu d'une assimilation morphologique médicale, a malheureusement la vie dure ; il court encore sous sa forme enfantine "les gogols". Combien de bagarres quotidiennes de cour de récréation son usage déclenche-t-il ? S'il savait, ce bon médecin britanique John Langdon Down, le bien triste héritage qu'il nous a légué en décrivant en 1866 "l'idiotie mongoloïde... Un très grand nombre d'idiots congénitaux sont typiquement mongols..."

Ecole autonome de perft 5 - 1910

Après la seconde guerre mondiale, nombre d'enfants orphelins, traumatisés, affamés, blessés, abandonnés contribuent à émouvoir et à abonder l'effectif de ces classes et établissements. Un pédo-psychiatre dijonnais, aujourd'hui disparu, nous disait que pendant cette guerre l'abandon auxquels se trouvaient confrontés les asiles psychiatriques, avait considérablement rapproché médecins, soignants et internés, ne serait-ce que pour assurer la survie face à la barbarie nazi, et pour trouver réponse aux simples besoins alimentaires. De ces solidarités singulières étaient nées une autre écoute, une autre considération du malade, toutes deux prédictives des grandes évolutions de la psychiatrie.

En 1943-1944, 1 élève sur 100 est scolarisé en classe spéciale. Nos classes spéciales : classes de perfectionnement, écoles de plein air, écoles autonomes de perfectionnement instaurées par la loi de 1909 demeurent le plus bel exemple de durabilité dans le système éducatif.

Ecole de plein air 1925

Elles existeront jusqu'en 1991, soit 82 années après leur création et au delà même,  puisqu'elles ne se transformeront que progressivement en CLIS (Classes d'Intégration Scolaire). Aujourd'hui, il existe toujours une école de plein air à Dijon au public sensiblement le même. Il ne serait pas surprenant qu'en fouillant dans certaines académies, on y trouve encore quelques classes de perfectionnement ! Cette transformation progressive et tardive débutant en 1991 correspond, 16 années plus tard, à la mise en oeuvre de la Loi d'orientation en faveur des personnes handicapées de 1975. Peut être bien qu'eu égard aux classes dont elle disposait déjà en son sein, l'Education Nationale ne se sentait pas vraiment concernée par les premières lignes de l'article 1 de ce texte généreux fondateur de l'idée d'intégration : 

"La prévention et le dépistage des handicaps, les soins, l’éducation, la formation et l’orientation professionnelle, l’emploi, la garantie d’un minimum de ressources, l’intégration sociale et l’accès aux sports et aux loisirs du mineur et de l’adulte handicapés physiques, sensoriels ou mentaux constituent une obligation nationale."

Logo HM corrigé 

A cette époque le handicap était identifié par le seul logo de la mobilité réduite en fauteuil. Aujourd'hui, il n'est pas rare que le handicap moteur soit le premier, voire le seul, qui vienne à l'esprit de tout un chacun. Et pourtant 30 années après la loi de 1975, propbablement trop généreuse, en avance sur son époque et pas suffisamment ferme et injonctive, l'état français se dote d'une nouvelle loi en 2005 "pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées".

Alors que la loi de 1909 tient sur trois pages de bon français, celle de 2005 est globalement illisible tant les renvois y sont accumulés rendant l'ordinateur connecté à internet quasiment obligatoire à sa lecture. On pourrait considérer là qu'il s'agit d'un comble pour un texte qui fait l'apologie du principe d'accessibilité généralisée, illustrant ainsi ce que la modernité peut avoir de pire. Enfin, retenons-en une définition :

"Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant"

et le principe d'accessibilité généralisée qui comprend l'école, l'école la plus ordinaire qui soit et proche du domicile, hormis des besoins particuliers nécessitant classes ou établissements spécialisés. La boucle est ainsi bouclée, classes ou établissements qui font cruellement défaut aujourd'hui.

Depuis sa publication les logos concernant d'autres types de handicaps sont plus largement utilisés.

Logos 4 handicaps corrigé

Cette loi dont le titre même est difficile à retenir, n'apporte au bout du compte que peu de nouveautés par rapport à celle de 1975. Elle se veut simplifier les démarches administratives en regroupant les commissions détentrices du pouvoir de décision au sein d'un groupement d'intérêt public la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées). Au passage il y a transfert de charge de l'état avec les DDASS vers les collectivités territoriales avec ces MDPH installées dans les Conseils Généraux. 

Mais au fait, n'entend-on pas parler depuis plusieurs années de la disparition des départements !?

Modifications cosmétiques, qui mériteraient d'être intégrées dans un article sur l'évolution du vocabulaire et des sigles au fil des temps dans le domaine de l'éducation, on ne parle plus d'intégration scolaire (celle des CLIS et des UPI de 1991) mais d'inclusion scolaire (celle des CLIS d'après 2009 et des UPI devenues ULIS après 2010) !? Vous me suivez ? Les UPI d'hier (Unités Pédagogiques d'Intégration) changent de sigle dans l'été 2010 et deviennent les ULIS d'aujourd'hui (Unités Localisées d'Inclusion Scolaire), prenant de court au passage certains textes officiels. Ainsi soit-il !

  

Me promenant à la Montagne de Beaune très fréquentée de familles et d'enfants, il m'arrive de trouver des peluches perdues. Je vous présente Barnabé, arrivé le premier il y a plus d'un an, et Sidonie qui l'a rejoint il y a quelques jours.Divers-insolites 2874 compTous deux sont accrochés bien en évidence à la vue des promeneurs. Espérant bien retrouver des conditions plus confortables et profitables à leur éducation, ils ne sont pas opposés à l'adoption.

 

NB- j'ai bien noté au travers de certains de vos commentaires que le sujet brasse ; j'espère que vous ne m'en voudrez pas de brasser à nouveau. Bises à vous tous, je vous embrasse.

Forest-art

$
0
0

 

Balade en forêt dans la vallée de l'Ouche entre Aubaine, Crépey et Bécoup, un beau dimanche de novembre 2011...

Chouette-aubaine 1528 comp

 Miam.

Chouette-aubaine 1530 comp

Comestible ?

Chouette-aubaine 1533 comp

Comestible ?

Chouette-aubaine 1538 comp

Comestible !

Chouette-aubaine 1559 comp

Chat de défense, "born to kill"... soyez sur vos gardes. 

Chouette-aubaine 1515 comp

Le petit,

Chouette-aubaine 1556 comp

le grand.

Chouette-aubaine 1526 comp

Chasser l'ennui de l'affût.

 

Sachez qu'un chasseur sachant l'ennui chasser à l'affût fut savouré par un peu charmant chat affamé aux moustaches alléchées. 

Gentille

$
0
0

Chattes 0047 comp- Cette chatte est bête !

- Oh non, tu es méchant, elle est gentille...

- Oui, oui, sans conteste, gentille, belle, la plus douce d'entre toutes... mais ça n'empêche pas qu'elle soit bête...

Petit différend conjugal amusé et récurrent, toujours solutionné par un accord tacite : il vaut mieux être "bête et gentil" ce qui est tout à fait possible et parfois même complémentaire, que "bête et méchant" ce qui est embêtant, sauf pour Hara-Kiri.

Au départ, il y avait "La Vieille", cette chatte tigrée née on ne sait où, probablement vite chassée, craintive et sauvage comme un chat haret. Vivant de poubelles, de rapines et parfois de générosité humaine, notre quartier ouvert en lisière de forêt, en bordure de prés et de champs, à l'écart de la grande route, offre bien des refuges et des garde-mangers à nos félins miniatures.

"La Vieille", roublarde, furtive, voleuse... mais belle et élégante, vivotait entre plusieurs maisons jusqu'à ce que, à force de coupelles de lait ou de reliefs de repas, elle s'installe prudemment à pas feutrés avec deux ses filles sur notre terrasse, estimant que l'adresse n'était pas mauvaise. Pensez-donc, cette pauv'chatte affamée en plein hiver... lui fallait bien au moins une tit'couverture et de temps en temps un peu de pitance. "La Vieille" ne se laisse pas approcher, pire elle fuit et transmet sa méfiance à l'égard de l'humain à ses deux filles baptisées "Cracotte" et "Tricotte". 

IMG

Méfiantes mais attirées tout de même par cet intérieur abrité, chaud et bien pourvu en gamelles, on retrouve parfois Cracotte et Tricotte sur le pas de la cuisine, mais juste pour quelques dizaines de centimètres et trois ou quatre croquettes. Ces chattes n'en sont pas devenues familières pour autant, tout juste prudemment opportunistes. Jamais nous n'avons pu les caresser et, le moment bien vite venu d'enfanter, elles sont allées chacune de leur côté faire leurs portées, sous les haies, au coeur de piles de bois, ou bien dans les cartons à chiffons... jusqu'au jour où l'un de nos voisins exaspéré par cette prolifération s'est mis en tête d'en venir à bout par un génocide félin. C'est alors que Cracotte, la "tigrise" s'est réfugiée avec les deux seules rescapées du carnage jusque sous un meuble de notre salle.

chatons juin 2005 003 comp

Refuge temporaire sous un meuble, puis installation résolument définitive sur la terrasse bien au chaud, à l'abri du voisin, dans les couvertures. Ces deux chatons sont aujourd'hui deux chattes de 6 ans tout à fait familières et sociables, tant que peut l'être un petit félin toujours sur ses gardes avec l'étranger. Elles répondent à leur nom de baptême, ainsi qu'à celui de leur mère ou de leur tante, mais aussi au moteur de la 206 diesel ou du combi VW, au sac de nourriture pour chat, au grincement de la porte du garage... 

Croquette et Craquette règnent en maîtresse, chacune à sa façon, sur un territoire dont le centre est notre/leur maison et dans un rayon de quelques centaines de mètres.

Croquette et Craquette, filles de Cracotte, nièces de Tricotte et petites filles de "La Vieille" savent-elles encore qu'elles sont soeurs ? Comment le poil de chat tombé sait-il de quelle couleur il doit repousser ? Qui peut bien être le père de Filoute ? Où est passée Craquette disparue depuis trois jours ? Pourquoi Croquette aime-t-elle la cancoillotte que sa soeur dédaigne ? Où mettre à l'abri brioches et croissants dont Craquette est friande ?... Tant de questions qui restent sans réponses !

Chattes 0538 comp

Croquette aime à se rouler dans la poussière du jardin, le sable du chantier, le terreau des plantations... puis à rentrer se faire câliner sur nos genoux.

Chattes 1561 compCraquette dort n'importe où, mais toujours dans un contenant ou sur quelque chose qui peut aussi bien être un cartable, un sac à dos, une serviette de toilette, une serpillière qu'un vulgaire et bruyant sac plastique. Peu importe le confort et la douceur du support à sieste, pourvu qu'il délimite le domaine du sommeil.

Là, c'est chez moi, non d'un chat !P1000715 compPorte d'une chambre poussée, quasiment fermée, je l'ai vu un jour tenter de sortir, mais en tirant le chambranle à elle de sa patte, et pas le battant :

- Cette chatte est bête !

- Oh, non elle est gentille !...

- Oui, oui, sans conteste, gentille, belle, la plus douce d'entre toutes... mais ça n'empêche pas qu'elle soit bête... écoute et regarde : si j'appelle "Simplette", elle rapplique !

- Alors tu vois bien qu'elle est intelligente !

- Affamée ou gourmande oui, intelligente c'est autre chose ! 

Sans doute a-t-elle déjà passé de longues heures enfermée dans un placard, une armoire... la retrouver prend du temps, mais elle ressort d'elle même, tôt ou tard.

Chattes 0353 comp

Croquette est opérée à la suite de complications infectieuses de son accouchement sur les genoux de Jean-Baptiste. De retour au beau milieu de la nuit de son job de brancardier à l'hôpital de Beaune, sa journée n'était pas finie : cinq petits chatons de toutes les couleurs, un vrai feu d'artifice ! Elle n'avait que 6 ou 7 mois ; un peu jeune n'est-ce pas ?

Depuis, soupçonneuse, elle flaire sa soeur à chacun de ses retours à la maison : "mais, où est-elle encore allé traîner celle-là ?" semble-t-elle dire.

Croquette aime boire au robinet...

Chattes 0410 comp

... pour se désaltérer de ses festins de chasse dont elle a gardé l'instinct redoutable. Pas trop affamée et pensant sans doute nous faire plaisir, à moins que ce ne soit pour contribuer à son entretien alimentaire, elle s'entête à nous offrir régulièrement des butins de chasse, tantôt à plumes, tantôt à poils... sur la moquette des escaliers, ou le clavier d'un ordinateur ! Nous avons pu sauver la vie de quelques souris, jamais d'un passereau. Quelques difficultés de digestion plus tard Croquette se sauvera, mais parfois un peu précipitamment laissant derrière elle un petit paquet de régurgitation fort peu ragoûtant. Il lui arrive aussi, fatiguée par la longue traque, de laisser traîner ses jouets vivants, réfugiés au fond d'une pantoufle, dans le panier à bûche, derrière un canapé... L'un d'eux, souriceau pas bien malin ou très myope, a cru se mettre à l'abri au chaud... sous la fourrure de son chat-bourreau assoupi !

Chattes 0465 rec comp

Craquette ne rapporte rien et reste assise devant la gamelle qu'on vient de remplir sous ses yeux, sous son nez, qu'il faut lui mettre dedans pour qu'elle mange... alors qu'elle réclamait quelques secondes auparavant :

- Cette chatte est bête !

- Oh, non elle est gentille !...

- Oui, oui, sans conteste, gentille, belle, la plus douce d'entre toutes... mais ça n'empêche pas qu'elle soit bête... et voleuse parfois. 

Question alimentation, on aime bien savoir aussi ce qui se sert dans les assiettes des maîtres.

Chattes 0287 rec comp comp

L'une mangera des légumes verts quand l'autre se régalera d'une cuillère de cancoillotte à lécher, spécialité fromagère qui peine à sortir des frontières de la Bourgogne-Franche-Comté. Toutes deux apprécieront les restes de viandes ; seule Craquette se damnerait pour des miettes de croissant, voire même une petite part de brioche, mais... le dimanche !

Question soin de leur personne toutes deux sont toiletteuses ; Croquette est plus soucieuse de son image :

- Miroir, oh miroir, suis-je toujours la plus belle en ce royaume ?

Chattes 2612 comp

- Tu es très belle, mais ta soeur, et surtout ta nièce sont bien mignonnes et si tu n'y prends garde...

Effectivement Craquette n'a pas à faire d'effort pour plaire, si l'on en juge à tous ces matous qui tournent plus ou moins près de la maison. Le roux, on l'a baptisé "Pilule" car quand on en voit le bout de la queue, il est grand temps d'administrer !

Trop tard cette fois-ci :

Chattes 1031 comp

"Filoute" est née, seule chatonne, sur les genoux de Marie-Claire. Et Craquette aura consciencieusement élevé cette boule de poils facétieuse jusqu'à se laisser griffer, mordiller, et même percer une oreille...

Chattes 1039 comp

... dont je retirerai un minuscule croc de lait.

Filoute est bien élevée, et habituée petit à petit à la pleine nature, elle s'y plait tant, qu'elle réussira à déjouer la surveillance étroite de sa mère et disparaitra pendant trois jours.

Chattes 1227 comp

Elle reviendra affamée dans les mains d'une jeune voisine rapportant que la filoute s'était cachée au fin fond des alvéoles du pare-choc de plastique d'une Subaru. L'histoire ne dit pas si Filoute a fait des kilomètres de voiture de rallye !? 

Filoute - février 2011 comp

Filoute aura sans doute trop aimé le sport automobile puisqu'elle en a fait les frais récemment sur la RN 74 à quelques rues de son nouveau domicile, un an après y avoir été adoptée.

Aujourd'hui voici les deux soeurs seules ; pour le moment les naissances sont bien régulées. Se croisant la plupart du temps, quand l'une sort l'autre rentre, il leur arrive encore de partager des moments de tendresse... puis de jeux faits de courses folles, à s'en taper la tête contre les murs, ou l'arrière train contre une porte pour cause de glissade mal contrôlée, l'une guettant derrière un canapé, l'autre perchée au plus haut d'une bibliothèque à bibelots, tout en soufflant, crachant, grondant...

P1000746 comp

Epuisant n'est-ce pas ?

Chattes 1568 comp

Et voici notre Craquette dans une toute nouvelle couche-panière à pain, inaugurée ce matin :

- Cette chatte est bête !

- Oh, tu es méchant, elle est gentille...

- Oui, oui, sans conteste, gentille, belle, la plus douce d'entre toutes... mais ça n'empêche pas qu'elle soit bête... regarde un peu où elle s'est instalée pour dormir !

Craquette, qui a besoin d'expérimenter pour comprendre, Craquette dont l'intelligence pourrait être déduite du faire, plus que de dispositions naturelles d'être, ne mettra que quelques minutes à admettre que cette panière à pain n'est vraiment pas à sa pointure, preuve que...

 

¤¤¤¤¤

S'il fallait se réincarner dans une autre vie,

je le ferais bien en chat...

... à condition que ce soit chez moi ! 


Veux 2012

$
0
0

Question d'âge, de lucidité, ce n'est pas sans appréhension que s'aborde une nouvelle année. Comme le dit notre président chaque 31 décembre depuis 2007 "... l'année qui vient de s'écouler aura été rude... mais celle qui s'annonce est pleine d'espoirs", ... tu parles Nicolas, et une incantation pré-électorale de plus, une !

 

Sachons, voulons nous entourer de lumière, de chaleur, d'amitié, de curiosité.

Sachons, voulons nous indigner comme le suggérait Stéphane Hessel en 2011, mais aussi aller au delà, et gagner d'infimes parcelles d'humanité.

Cantal-decembre-2011 1607 comp

Nous avons trouvé là haut,

au bord de l'étang de Lascourt,

sous les crêtes des Puy Mary,

Puy de la Tourte et Suc de la Blatte

de quoi réchauffer cette fin d'année.

 

 

Souhaitons que 2012 nous offre de multiples raisons d'éclairer nos vies.

 

Bonne année 2012 

Cantal-decembre-2011 1585 comp

Boni-menteurs (1)

$
0
0

original 43495 zoom

Jérôme BOSCH (1450 - 1516) L'escamoteur

Bonheurs des langues, en l'occurrence française, il nait chaque jour des formules surprenantes et imagées. Ainsi parle-t-on ces temps-ci :

  - du "MARATHON DES VOEUX PRESIDENTIELS" (le concurrent en sortira-t-il vainqueur tel Alain MIMOUN en 1956 aux Jeux Olympiques de Melbourne ? Ou mort comme PHIDIPPIDES en -490 à l'occasion de la première guerre Médique ?),

  - du "COUPLE SARKOSY-MERKEL" (Nicolas-Angela bien entendu, pas Carla-Joachim ! On attend la naissance d'un... accord... solide, fiable, durable, prometteur...) .

Allusion sportive, métaphore sentimentale... ou mauvais coups grossiers (le sale mec, le pauv'con, le karcher, le bruit et l'odeur...), la communication fait feu de tout bois. Vecteur de critique, occasion de sourire, moyen de dénoncer, manipulation de l'opinion... Chaque formule, qui devrait montrer bien vite ses limites, fait long feu, roulée, rapportée, renvoyée, détournée, chantée, moquée, sortie de son contexte, amplifiée par la marée des médias. Certaines laisseront des traces indélébiles dans les curriculums. 

Au bon vieux temps du septennat nous avions quelques mois de quiétude, juste le temps de réfléchir et de tenter de comprendre. "Pendant les travaux, la vente continue" ; pendant le quinquennat, la campagne continue ! Il se dit que chaque ministre durant ce dernier mandat présidentiel se devait d'avoir toujours sous le coude un voyage, une sortie toute prête à proposer au président,...

sarkozy-mariage-monaco scalewidth 460... de quoi meubler une pause médiatique entre un retour de dépouille d'Afghanistan, un assassinat de policier dans une "cité", la remise de légion d'honneur à son tailleur, la quête d'appropriation de figures mythiques consensuelles.

Tourneboulé, saoulé, lassé, désabusé... dégoûté, l'électeur français, car ce n'est bien que de son bulletin de vote dont il s'agit, ira çà ou là, au hasard du dernier crieur, du meilleur bon mot, d'habitudes et de traditions familiales bien malmenées. 

Joignant le geste à la parole, la proximité factice à l'accolade complice, nos élus d'aujourd'hui vous l'aurez sans doute remarqué, tutoient et usent largement des prénoms. De telles pratiques probablement héritées du pavé local battu par la multitude des candidats en et de campagne, puis validées-recommandées par les conseillers en communication, sont apparues progressivement. Souvenons-nous de :

  - M. Valéry GISCARD D'ESTAING s'invitant à manger chez les gens ordinaires, osant quelques notes d'accordéon, côté peuple, 

  - M. François MITTERRAND restant sur une prudente réserve, droiture de la démarche et de la posture, mais instaurant le "pèlerinage annuel" à la roche de Solutré côté sport (pull-over, pantalon de velours, bâton de marche, chien labrador, meute de journalistes, héliportage...),

  - M. Jacques CHIRAC probablement notre toute première vraie "bête de foire" la bière, la tête de veau, le cul des vaches, les bons mots ("Les emmerdements volent toujours en escadrille", "L'Europe, ça m'en touche une sans faire bouger l'autre"...), et les moins bons ("Si vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur"...), côté bistrot.

Rappelons-nous de :

  - M. Charles de GAULLE raide, de son emphase, de ses bonnes phrases ("Comment voulez-vous gouverner un pays comme la France, pays où on fabrique 365 fromages ?") 

  - M. Georges POMPIDOU tout aussi raide, fumeur de gitanes et rouleur de DS noires, issu de la promotion sociale, aux apparitions rares et solennelles. 

L'heure est au bilan, à l'évaluation, à la notation, aux appréciations. Surtout ne pas laisser ce travail aux seules agences de notations ; nous qui nous levons tôt, sans demander à gagner plus, fâchés que nos amis, nos parents, nos proches soient en quête de travail reconnu, sommes en droit et en mesure d'apporter notre grain de sel avant de glisser notre sanction dans l'urne.

 Observons l'actuel président et ce qu'il emprunte, ce qu'il amène de différent aux modèles de ses prédécesseurs, "bête de foire" (embarassée), sermoneur autoritaire (contesté), orateur (fatigué, ou mal inspiré), démarcheur (empêtré), agité parfois imprévisible, salarié (auto-augmenté), "décorateur de l'Elysée" (L'Express), fédérateur dispersé,...

Alors, à vos appréciations ! "Peut mieux faire ", "n'a pas les moyens de ses ambitions", "manque d'attention(s)", "habite l'Elysée mais pas la fonction", "devrait surveiller ses fréquentations", "gagne plus, mais travaille-t-il mieux ?", "manque d'assiduité, de constance", "redoublement inutile"... ? 

Nul besoin qu'il se déclare tôt candidat à sa propre succession, nous le payons pour qu'il soit président, or il est candidat-président-candidat en campagne depuis plus de 5 ans. La constante médiatique de la vie politique française demeurera malheureusement le boniment, notre président a pris de l'avance en la matière.

bonimenteur

"Le boniment doit persuader, convaincre, entraîner. Ardente improvisation, préparée de longue main et souvent revue et corrigée par l'usage, le boniment doit atteindre les dernières limites de l'éloquence, éblouir le public par un étalage de phrases sonores et emphatiques."(...) Mais que verra-t-on chez vous ? allez-vous demander. Ce que vous verrez, messieurs, c'est ce qui n'a pas de précédent et n'aura jamais d'imitation. Ce que vous verrez, ce sont des merveilles, des impossibilités, des miracles enfin ! Le détail en est indescriptible. Je vous dirai seulement : entrez, et vous serez non seulement satisfaits, mais ivres de joie, transportés d'admiration, abasourdis. »

Roberthoudin

Jean-Eugène ROBERT-HOUDIN (1805 – 1871 surnommé le « rénovateur de l'art magique », considéré comme l'un des plus grands illusionnistes et prestidigitateurs de tous les temps, à l'origine de presque tous les « grands trucs » de la magie actuelle, c'était aussi un grand constructeur d'automates)

D'une manière générale, le boniment est un propos que des charlatans, des saltimbanques ou des camelots débitent pour attirer des clients, des phraseurs pour convaincre de la pertinence de leur discours.

Wikipédia

Si au plan local le notable reconnu, homme ou femme de terrain, artisan, commerçant, pharmacien, agriculteur... accède aux responsabilités municipales, ce sont "professeurs et avocats" tous personnages de verbe, de verve, et de discours qui abondent les bancs et les sièges de la république. Les premiers, professionnels de l'explication et de la formation, sont rendus célèbres ou bousculés dans l'expression "République des professeurs" inventée sous la 3ème par Albert THIBAUDET critique littéraire de renom pour qualifier le cartel des gauches de 1924. Les seconds qui font profession de défense, bien que majoritaires à l'Assemblée nationale sous certaines législatures, n'ont pas encore eu droit à leur idiome équivalent de "République des chicaneurs". Apparaissent les commerciaux qui  complètent le paysage politique dans sa composition socio-professionnelle actuelle, forts entre autres, de leur expérience de quelques décennies d'hyperconsommation. Le parcours de M. Luc CHATEL pourrait en fournir l'illustration : scolarité chez les jésuites, études de marketing, chef de produit chez Loréal, DRH, Secrétaire d'Etat à la Consommation au Tourisme et à l'Industrie avant de devenir Ministre de l'Education nationale. Verbe, verve et discours de "syndicaliste" étudiant, porte parole de l'UMP, du gouvernement... 

 

Nul doute que les uns et les autres, rassemblés, opposés, ou complices dans les nombreuses dernières campagnes électorales, pourraient bien un jour se retrouver sous la formule de "République des bonimenteurs".  

 

Au fait, au terme de l'article Gentille  j'avais oublié de vous dire que "plus je connais les hommes, plus j'aime les chats" (sauf vous bien sûr).

Bonimenteurs 1645 comp

Craquette : "Là c'est chez moi, nom d'un chat !"

Germaine p'tite goutte ?

$
0
0

"Blagaroger " :

 

La famille "P'TITEGOUTTE" a 3 filles ???

Cantal-decembre-2011 1596 comp Breuvage d'après fêtes conseillé

(cru Cantal - millésime 2012 - parcelle Le Granjou appellation village Le Claux - lieu dit "La buvette")

  

La famille "P'TITEGOUTTE" a 3 filles ??? disait donc Roger.

Alors là vous vous creusez, vous réfléchissez, vous tordez les mots, les lettres et les sons pour trouver l'astuce. Roger vous laisse mariner, juste une poignée de minutes pour que vous ayez l'air bien bête, savourant encore une de ses probables victoires sur votre lourdeur d'esprit.

Vous connaissez Roger, alors vous fouillez dans un champ lexical plutôt scabreux où l'on parle de femmes, de sexe, de noirs, de juifs, de prothèses... Mais, connaissant Roger, vous cherchez aussi du côté de la faune mignonne des souris, des libellules, ou des cochons... Et, connaissant Roger vous vous rappelez aussi de Nicolas, de Merkell, de Balladur, de Virenque... ; sans oublier Jésus, Mahomet et les trisomiques, le voile, le bénitier et le parpaing... à moins que... non..., tout de même pas un arabe saoul comme un cochon et une grenouille voilée...

C'est alors que Roger triomphant énonce, mi savourant sa réponse, mi surveillant votre quotient intellectuel :

     - Justine,

     - Corinne,

et..., et..., et...

     - Germaine !

Devant vos yeux écarquillés, votre mine interrogative n'osant pas simuler la franche bidonnade, Roger va reprendre, associant alors les prénoms et les noms, avec une articulation d'orthophoniste :

     - Justine P'titegoutte,

     - Corinne P'titegoutte,

et..., et..., et....

     - Germaine P'titegoutte !

Indécrottable, vous voilà toujours ne sachant pas encore vraiment où, quand, et même s'il fallait rire. En simulant l'ébriété, Roger va  enfin porter l'estocade, épinglant définitivement votre déficience intellectuelle à son tableau de chasse :

     - Juste une petite goutte,

     - (en)core une petite goutte,

     - Je remets (u)ne petite goutte ! 

 

Merci Roger, c'est ma tournée, j'te paye un café ?

 

La "blagaroger" était au club cyclo (jusqu'à ce qu'il le quitte lassé des couraillons), ce que l'histoire de Toto était à ma cour de récréation dans les années 1960, quand avec mes galocopains de quartier nous escaladions les terrasses de l'église du Sacré Coeur de Dijon les jeudis tantôt après le cathé...

 

Dis Roger, c'est quand que tu refais du vélo avec nous ? Tes blagues nous manquent !

 

NB 1 :

Cet article n'est pas... une évocation nécrologique, Roger est bien là, revenu de Tataouine sa dernière grande destination de voyage à bicyclette et cherchant à dénicher un Pétaouchnok dans l'atlas.

Cet article est... une éloge ; celle que le crétin amnésique qui oublie toutes les histoires qu'on lui raconte, sauf parfois celles de Roger (ou de Jean-Marc), adresse aux Rogers, et aux Jean-Marcs.

Cantal-decembre-2011 1593 compVue du Granjou sur le Suc gros ou le Peylat (Cantal décembre 2011)

NB 2 :

Merci de m'éviter un faux procès pour discrimination, je n'ai rien, mais alors vraiment rien contre... les Justines, les Corinnes, les Germaines, encore moins contre les catholiques, les hommes, bouddha, et les bites (d'amarrage s'entend)... !

Cantal-decembre-2011 1611 comp

Le "téton de vénus" du Puy de la Tourte entre le Puy Mary

et le petit toit de pierre de "Notre dame des perdus en neige"

(Cantal décembre 2011)

Eultracteur

$
0
0

Après la famille "P'titegoutte", Marie-Edith propose une devinette :

 

Il y a 4 garçons dans la famille EULTRACTEUR, comment s'appellent-ils ?

 

Vendanges-2011 1095 comp

Vos réponses sont à déposer chez Marie-Edith, alias Dame souris trotte, même qu'il y a quelque chose à gagner !

Bonnes promenades chez Marie-Edith. 

Boni-menteurs (2)

$
0
0

Le texte des "voeux du président aux acteurs de l'Education nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche" prononcés le 5 janvier 2012 n'est pas disponible sur internet, ni sur le site de l'Elysée, ni sur celui du ministère de l'Education nationale à l'heure où j'écris ces lignes. Seules des vidéos sont accessibles. Allez savoir pourquoi ?

 

Du site de l'Elysée, sous le titre "voeux du président aux acteurs de l'Education nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche" , j'extrais le passage suivant de la première partie "contexte" , du paragraphe "l'effort de l'état en faveur de l'égalité des chances" :

53.jpg

"L'insertion des élèves handicapés dans le milieu scolaire ordinaire a été favorisée. 215 000 élèves handicapés sont actuellement scolarisés dans une école ordinaire et bénéficient d'un accompagnement. C'est 60% de plus qu'en 2004-2005. En parallèle, la qualité de l'accompagnement de ces enfants s'améliore, avec des personnels plus nombreux, mieux formés, plus qualifiés, ayant des perspectives d'évolution professionnelle. L'effort financier total consacré à l'accompagnement des enfants handicapés continuera à augmenter et atteindra 200 millions d'euros d'ici 2013, soit une hausse de 40% par rapport à 2010."

 

60% de plus en 6 ans, l'effort est impressionnant n'est-ce pas ! enfin... semble-t-il :

 

  - Un récent séminaire national des Inspecteurs ASH (Adaptation scolaire et Scolarisation des élèves Handicapés) chiffrait à 201 000 et non 215 000 le nombre de ces élèves handicapés actuellement "insérés" dans une école ordinaire,

 

  - Un "professionnel de la profession" tatillon, ratiocinateur un tantinet taquin pourrait faire remarquer au président, et à son nègre, probablement le ministre de l'Education nationale, que l'usage de termes de l'air du temps semblant corrects peut s'avérer bien maladroite (discriminatoire, vexatoire ?). Il en va ainsi du terme "insérer". Pourquoi les élèves ordinaires seraient-ils "scolarisés", c'est à dire instruits et éduqués, alors que les élèves handicapés (extraordinaires) ne seraient "qu'insérés" ? Ne méritent-ils pas tout bonnement d'être "scolarisés" au même titre que leurs camarades ? sauf à vouloir bien faire sentir l'EFFORT !

 

A l'échelle départementale et locale...

Il y a quelques semaines je publiais l'article Droit à l'éducation (spécialisée)... un jour opposable ?  qui faisait état du recensement des défauts de places dans les établissements spécialisés et les classes spécialisées du milieu scolaire ordinaire dans notre département.

Crapule 11

120 élèves du département ne sont pas scolarisés aujourd'hui, là où la Commission des Droits et de l'Autonomie a décidé que cela leur serait le plus profitable et confortable,

dont 24 dans le secteur où j'exerce (le plus "sinistré" du département) soit entre 15 et 20% de "mon" effectif.

 

Il est bon de savoir qu'il ne s'agit pas d'élèves en situation de handicap moteur ou de déficiences sensorielles, mais des plus nombreux, des plus "encombrants". Ils représentent  selon les chiffres du séminaire des inspecteurs évoqué plus haut, 75,7% des élèves en situation de handicap. Ils "entrent" dans le vaste champ des troubles mentaux qu'ils soient d'origine intellectuelle, psychique ou portent sur le langage ; ce sont ceux pour qui l'accessibilité à l'école, et surtout à ses objectifs, passe par des classes à l'effectif allégé, méthodes et modalités affinées, encadrement renforcé. Ce sont probablement ceux dont l'instruction et l'éducation s'avèrent les plus coûteux (sans qu'aucun énarque ne risque d'en sortir). 

 

Poursuivant notre travail d'information auprès de notre hiérarchie, qui, soit dit en passant ne nous demande rien, je suis en mesure aujourd'hui de prévoir le nombre d'élèves qui seront dans cette inconfortable situation de défaut de place à la rentrée scolaire prochaine de septembre 2012. J'espère cette évaluation maximale ; elle se base sur l'offre actuelle de places du secteur, et sur des dossiers prévisibles dont la constitution est à peine ébauchée. Seules les toutes premières évaluations sont réalisées et les rencontres avec les familles en cours de programmation.

 

En septembre 2012, compte tenu qu'aucune ouverture de classe spécialisée CLIS ou ULIS en milieu scolaire ordinaire dans les niveaux d'enseignement premier degré et collège n'est prévue, et sous réserve que les dossiers envisagés soient conduits au terme d'une décision conforme à nos prévisions, ce seront :

 

56 élèves qui ne seront pas scolarisés dans les dispositifs appropriés à leurs besoins dans "mon" secteur 

     - 7 en établissement spécialisé de type IME,

     - 33 en Classe d'Inclusion Scolaire d'école élémentaire,

     - 16 en Unité Localisée pour l'Inclusion Scolaire de collège.

 

De 15 à 20% aujourd'hui, le taux de défaut de places pourrait donc se situer entre 30 et 40% de l'effectif total des élèves dont je suis les parcours de scolarité en septembre 2012.

Comparaison idiote, c'est un peu comme si la chaine de production d'une usine automobile sortait entre 15 et 40% de Laguna avec des moteurs de twingo, ou des portières d'espace, ou bien des roues de scooter... Contrôle qualité au secours ! 

 

Mais rassurons-nous, dans un cadre similaire de données statistiques à celui des voeux 2012, mes 56 futurs "neveux et nièces encombrants" comme je les surnomme, passeront inaperçus dans les voeux 2013, au beau milieu du lot des élèves handicapés scolarisés en milieu scolaire ordinaire. Les voeux seront saufs. Sauf qu'il pourrait bien se trouver des "professionnels de la profession" tatillons, ratiocinateurs un tantinet taquins qui sauront exploiter et faire cracher des données affinées, mais moins "politiquement correctes", de l'enquête DGESCO sur le handicap (Direction Générale de l'Enseignement Scolaire) que nous remplissons scrupuleusement chaque fin d'année civile.

 

Au sujet de l'encadrement, notre président dit "...l'accompagnement de ces enfants s'améliore, avec des personnels plus nombreux, mieux formés, plus qualifiés, ayant des perspectives d'évolution professionnelle...".

Sachez que 40% des enseignants exerçant dans les dispositifs de scolarisation des élèves handicapés ne sont pas spécialisés, pas formés à ces enseignements, ils sont là dans leurs classes à titre provisoire.

Quant aux accompagnateurs, les AVS (Auxiliaires de Vie Scolaire) qu'ils soient Assistants d'éducation ou EVS (Emploi Vie Scolaire), précaires employés à mi temps, payés autour de 600 € par mois, formés (ou plutôt informés) dans le meilleur des cas 70 heures la première année, avec des contrats possibles de 6 mois à 1 ans, renouvelables si besoin 2 ou 3 fois, ils apprécieront. Question évolution professionnelle, je leur conseille d'assurer tant que possible leurs arrières par eux mêmes, sans trop en attendre de la générosité de leur employeur.

P1000193-comp.JPG

J'ai vu le président

$
0
0

Ce dimanche 15 janvier 2012, j'ai vu le président en campagne. Eh bien, vous me croirez si vous voulez, il fume la pipe.

Ski-fond-janvier-2012 1662 comp

Depuis les Hôpitaux vieux, entre Seigne et Grand Essart

En campagne dans le Doubs, là où le massif du Jura partage ses territoires entre deux départements ; où la rivière Doubs prend sa source et, bien obligée de suivre les plis du massif, se voit imposer un cours en épingles à cheveux. Plein nord-est d'abord, après avoir fait frontière elle passe résolument en Suisse, mais pour tourner les talons et revenir sud-ouest. Indécise, elle repart peu après nord-est. Une fois suffit, enfin décidée elle ne  retournera pas chez nos voisins et ira joindre son cours à celui de la Saône.

Ski-fond-janvier-2012 1659 comp

Alors que nous étions assidus aux vacances annuelles à la neige, et même aux sorties du dimanche, voilà plus de 10 ans que je n'ai pas chaussé sérieusement les planches ; les rares fois, cela n'a pas été une partie de plaisir. J'étais donc ce week-end entre PONTARLIER et METABIEF pour tester avant achat du matériel au goût du jour, le mien étant en grande partie usé, ou incompatible avec ce qui se vend aujourd'hui. Il s'agit de ski dit de fond, ou nordique... je dirais plutôt de balade à ski. Ski-fond-janvier-2012 1656 comp

A la pointe sud du lac de Saint Point au petit matin

Le ski alpin de descente, réessayé récemment en décembre dans le Cantal, je le laisse à d'autres. Ce matin même à 9h, me renseignant à METABIEF sur les accès au sommet du Mont d'Or pédestres, skiables en randonnée, ça sentait le premier bain de cuisson de frites au pied des pistes... pas là pour ça ! 

J'ai donc opté avec plaisir pour les HÔPITAUX VIEUX et un domaine nordique magnifique que je découvrirai par -5° au thermomètre et vent d'est, seul ou presque bien longtemps dans la matinée.

Ski-fond-janvier-2012 1664 rec

Village étendu des Fourgs - église au clocher à bulbe de tuiles vernissées

La balade me conduira aux FOURGS, aux portes de la Suisse. Les domaines sont ici reliés entre eux par le tracé de la GTJ (Grande Traversée du Jura) et l'ensemble constitue un paradis pour le randonneur. Peut-être plus encore qu'à bicyclette, la pratique est majoritairement sportive. L'apparition du skating (pas de patineur) a relégué en bord de piste le fondeur traditionnel et son pas alternatif. Celui-ci se fait dépasser par des skieurs ondulant de droite à gauche qui vont 2 à 4 fois plus vite que lui. Inutile de préciser qu'ils ne s'encombrent pas d'un sac et d'un appareil photo, tout juste un bidon à la ceinture. La neige est moulinée, fraisée, tassée tous les jours ou presque et la machine laisse généreusement deux traces pour quelques skieurs traditionnels.

 

Ah oui, je vous disais donc que j'avais vu le président..., mais pas de peloton de gendarmerie, pas d'hélicoptère, pas de chiens policiers..., ni même de Nicolas, de Carla ou de Giulia.

Le massif du Jura élit des présidents pour leur stature imposante... dans ses forêts. Il s'agit de sapins (épicéas), nommés "SAPINS PRESIDENTS". Chaque domaine forestier dispose de son élu et celui de la forêt des FOURGS est étonnant.

Jugez-en par vous même :

     - 450 ans présumés,

     - 42 m de haut,

     - 5,14 m de circonférence.

Et ce président fume la pipe !

Ski-fond-janvier-2012 1673 comp

Cassé à 29 m en 2003, protégé par un chapeau de cuivre et sculpté par Denis SANDONA en 2006.

Non seulement il fume la pipe...

Ski-fond-janvier-2012 1672 comp

... mais il porte des lunettes.

Chacun sait que le Jura, produit pipes et taille diamants à SAINT CLAUDE, lunettes à MOREZ, horlogerie de précision ou de luxe ailleurs et fromages partout, saucisse à MORTEAU et environs. Le Sapin Président des FOURGS a dissimulé les pierres précieuses, les montres de prestige et ingurgité le comté et la morteau. 

Quant aux sapins qui ne sont pas encore présidents, leur régime est moins enviable. Pour preuve celui-ci...

Ski-fond-janvier-2012 1650 comp

... qui doit se contenter pour le moment des lettres en acier ...ARLI... de PONTARLIER.  

Polinavélo à l'affiche

$
0
0

Pauline est à l'affiche du festival du voyage à vélo organisé par CCI (Cyclo Camping International). festival2012-affiche

Je n'ai pas dit "sur" l'affiche mais "à l'affiche". Sa notoriété déjà conséquente va faire un bond puisqu'elle va projeter devant une assemblée de plusieurs centaines de passionnés le diaporama d'un de ses voyages : le plus long, le plus palpitant, de Beaune à l'Ethiopie.

Demandez l'programme !  

 

Le plus long, le plus palpitant certes, mais le plus beau, c'est toujours le prochain.

 

Pour ceux qui ne seraient pas disponibles ce prochain week-end pour monter au festival à SAINT-DENIS, il ne vous reste qu'à aller visiter l'ancien blog de Pauline pour goûter un peu à ce voyage (textes dans les archives et photos dans "What is this ,")...

Pauline chez blogspot 

 

Et pour des bons voeux à ne pas rater en magnifiques images d'Islande...

 

C'est là !


Boni-menteurs (3)

$
0
0

A ne rater sous aucun prétexte, le documentaire "Prêt à jeter" diffusé sur ARTE Mardi 24 janvier à 20h35.

3714518-property-imageData-maxWidth-634-scale-unproportiona.jpg

Dans les pays occidentaux, on peste contre des produits bas de gamme qu'il faut remplacer sans arrêt. Tandis qu'au Ghana, on s'exaspère de ces déchets informatiques qui arrivent par conteneurs. Ce modèle de croissance aberrant qui pousse à produire et à jeter toujours plus ne date pas d'hier. Dès les années 1920, un concept redoutable a été mis au point : l'obsolescence programmée. "Un produit qui ne s'use pas est une tragédie pour les affaires", lisait-on en 1928 dans une revue spécialisée. Peu à peu, on contraint les ingénieurs à créer des produits qui s'usent plus vite pour accroître la demande des consommateurs.

Croissance folle
"À l'époque, le développement durable n'était pas au centre des préoccupations", rappelle Warner Philips, arrière-petit-fils des fondateurs de la marque du même nom. Mais alors que les ressources de la planète s'épuisent, rien n'a changé. "La logique est croître pour croître", note Serge Latouche, professeur émérite d'économie à l'université de Paris 11. Tournée en France, en Allemagne, en Espagne, au Ghana et aux États-Unis, nourrie de nombreuses archives et interviews, avec, pour fil conducteur, le test d'une imprimante récalcitrante, cette démonstration minutieuse débusque les avatars de l'obsolescence programmée et leurs répercussions. Elle esquisse aussi d'autres modèles économiques : de la décroissance, prônée par Serge Latouche, à une industrie qui produirait et recyclerait à l'infini, à l'image de la nature. Une investigation passionnante, qui, l'exaspération une fois passée, amorce la réflexion.

 

Après ça, en principe, vous ne regarderez plus les objets manufacturés, n'écouterez plus les techniciens de SAV, ne recevrez plus les vendeurs de la même façon.

 

Et pour ceux d'entre vous dont la télé est en panne, jetée aux orties, partie se faire voir ailleurs..., rendez vous là, sur "Youtube" :

Prêt à jeter 

 

Bon à savoir quand on entend à longueur d'ondes électorales parler "pouvoir d'achat", "acheter français", "produire français".

Parmi nos dernières productions hexagonales, certaines comme les prothèses PIP ou le Médiator, font parler d'elles sur la planète pour d'autres raisons bien pires que cette obsolescence programmée.

Qu'a programmé la dictature sanguinaire des profits financiers, le suicide de l'industrie française ?  

J'ajoute ma voix au concert de hurlements des filles de LEJABY ! et de tous les autres. 

Lumière siouplait !

$
0
0

Lumière siouplait... ça s'était terminé comme ça fin novembre 2011, tout en délicatesse.

Lumiere-siouplait 1511 compLe Grand Ordonnateur des Saisons, dans un élan de générosité offrit un flamboyant dessert de fin d'année. Presque trop ; plus qu'il n'en faut l'hiver venu, pour se souvenir des douces heures. 

Lumiere-siouplait 1509 comp-copie-1

Parti du gris, marchant d'un bon pas dans le froid, les quelques dizaines de mètres gagnés en altitude d'AUBAINE à CREPEY débouchent du fond de la combe humide, sombre et boueuse, au soleil de la clairière du lavoir, en contrebas du village. Baquets renversés, rires et moqueries, jurons et jalousies, la rumeur villageoise a profité ici de l'écart des habitations, de la pente du sentier, de toutes ses voisines rassemblées pour s'y nourrir, enfler et repartir grinçante à roue de brouette.Lumiere-siouplait 1506 comp

Aujourd'hui déserté, l'eau, la pierre s'absorbent et se reflètent sous les premiers rayons d'un dernier soleil. J'assiste ravi à la danse charmeuse, m'emplissant d'autant de lumière, de chaleur et de douces ondes que possible.

 

La balade d'hiver affûte les sens et chacun pourra se transformer en chasseur ; chasseur de couleurs, de chaleurs, de contrastes et de fines nuances, d'odeurs froides parfois transpercées de flèches sucrées. 

Lumiere-siouplait 2924 comp

 

Lumiere-siouplait 2923 comp

La balade d'hiver promène les pensées ; elle apporte ses grains de bonheurs, de questions si justes d'enfant sensé, en forme de ciel déchiré de lueurs. 

Lumiere-siouplait 2937 compAu regard du promeneur engoncé dans ses épaisseurs, l'hiver offre l'ossature, la charpente des arbres, leurs diversités d'architectures. C'est la saison des écorces à nu, aux palettes de couleurs insoupçonnées...

Lumiere-siouplait 0458 comp

... des jaunes osiers aux bordeaux hêtres, des blancs bouleaux à l'anthracite bourdaine. Pleurant de brumes, dégoulinant de pluie un jour, les voici au paysage du lendemain taches d'aquarelle et fines silouhettes à la plume, sous le premier soleil.

Lumiere-siouplait 0459 comp rec

Ecorces et aubiers de sève bientôt gonflés, jetteront leur teintes vives à nos yeux, comme une dernière parade avant de passer à l'oubli, petit à petit, sous le feuillage printannier.

 

Lumière siouplait ! Ce ciel d'hier, déchiré d'un peu de bleu a bien tenté de se refléter dans l'eau du canal... faire croire au printemps, juste un instant...

Lumiere-siouplait 1682 comp

 

... juste un instant volé au vent, chapardé au brouillard, emprunté au givre.

 

Lumiere-siouplait 2942 comp

Boni-menteurs (4)

Acère, à sert à quoi ?

$
0
0

Lumiere-siouplait 1694 compDis pôpa, y'a un monsieur qui nous regarde avec un drôle de truc !

Remarquant de plus en plus fréquemment du haut de mon vélo, ou à la cadence de mes pas l'absence de cornes sur nos chères tête blondes bovines, j'avais plaisanté à ce sujet dans l'article T'étais belle...  

La rencontre de ces deux taurillons sur les hauts de CHARRECEY, alors que je Montais Aluze...  un samedi de janvier, a relancé mon intérêt pour la question. Ces deux taurillons portent une robe et arborent une silhouette nouvelles dans nos contrées d'élevage de CHAROLLAIS. Il semblerait qu'ils soient de  "race Galloway" originaire d'Ecosse.

 

Les bovins sans cornes ou « Acères » existent à l’état naturel. La recherche de ce caractère semble venir d'Amérique du nord et plus particulièrement du Canada si j'en crois le nombre important de sites traitant de ce sujet mis en avant par mes requêtes sur la toile. Les nouveaux cowboys-généticiens conduisent là-bas et ici-bas leurs recherches pour des raisons économiques : "selon certaines estimations, les lésions corporelles coûteraient quelques 10 millions de dollars US à l'élevage canadien et 22 millions à celui des Etats Unis" (Revue "Bovins du Québec" d'octobre-novembre 2003).

 

"Lésions corporelles" ?

Ben oui, les vaches se frottent, les vaches se battent, le cowboy bouscule le bétail dans les barbelés et les couloirs étroits de barrières d'acier zingué, le transporteur entasse les bêtes dans son camion, la mangeoire veut bien nourrir, mais seulement si le bovin consent à passer la tête entre les barreaux, et pis... y'a même des mouches qui piquent le bétail !

Les blessures nuisent à la qualité de la viande et les cornes brisées sont source d'infection.

Il a probablement été estimé impossible de "démoucher" la terre entière, de se passer de barbelés, de camions et de barrières. Mais avant que la génétique n'aboutisse dans ses recherches, on a scié ou brûlé les cornes à l'acide.

Bien... mais... pas bien !

En effet, scier ou brûler du vivant, ça stresse, pensez-donc ! Le bovidé stressé refuse durant plusieurs mois de faire du lard, et de gagner du poids. "Et toc, t'avais qu'à pas m'embêter !"

Qu'à cela ne tienne, eurêka, les cowboys-généticiens-alchimistes ont trouvé comment faire plus d'or, en moins de temps. Le gène conférant le caractère acère est isolé, Mendel s'en mêle et voici aujourd'hui presque acquis le remède miracle inné, qui satisfera à la fois les revenus de la filière bovine et les militants du bien-être des animaux.

Mes deux petits Galloway de CHARRECEY ne sont pas là par hasard, pressez-vous donc d'emmener vos petits enfants voir des vaches à cornes... tant qu'il en reste dans nos prés.

Lumiere-siouplait 1693 comp

Bougez-pas les p'tiots, j'vais lui montrer à quoi ça sert d'être à cère ! 

 

Le taureau charollais ci-dessus photogaphié quelques prés plus tôt, n'est bien entendu pas le père des petits Galloway, mais sans doute celui des filles que ceux-ci vont courtiser pour qu'un jour le caractère acère soit ici répandu "sans violence". 

Courtiser à l'ancienne, "comme des bêtes" ? Non, non, non, on ne leur accordera pas ce plaisir. Vous qui n'avez pas les yeux dans vos poches, observez-bien les troupeaux dans les prés au printemps prochain. Vous remarquerez comme moi qu'il naît de plus en plus, le même jour ou presque, des dizaines de veaux identiques. Les taureaux sont masturbés, l'éleveur choisit sur catalogue, puis les vaches sont inséminées à la chaîne le même jour.

 

Pour aller plus loin et réviser un peu de Mendel : le blog du lycée agricole de Cibeins 01600 MISERIEUX .

 

Pour aller plus loin et rendre visite aux "cowboys" canadiens : Fédération des producteurs de bovins du Québec .

 

Et puisque ces temps-ci on écrit dans un registre "culture coquine", à ceux d'entre vous que la sémantique intéresse, cherchez donc l'origine du terme "Boute-en-train". Le fruit de vos recherches vous permettra une petite saillie humoristique pendant le repas de famille où ce "boute-en-train de cousin Roger" s'illustre en enfilant blague sur blague comme des perles sur un collier ! 

Boni-menteurs (5)

$
0
0

033

Délit Maille revient sur la sortie de notre président sur un chantier du bâtiment.

 

L'article est à lire, les liens sont à suivre, les illustrations tricotées sont à savourer et c'est là :

 

Tricote ton Cinéma prolétarien

 

Sarkommence donc : Nicolas, comme pour mettre en image ses propositions relançeuses d'économie, pommadeuses de SDF s'entoure de figurants. Une sortie comme ça parmi tant d'autres, aux chaînes de télévision ou sur le terrain, ce sont autant de chasses aux votes offertes gracieusement au "président du pouvoir d'achat" qui n'est pas encore candidat, sauf à considérer qu'il l'est à sa propre succession depuis qu'on l'a élu en 2007.

3054630Et puis, n'est-ce pas notre candidat qui déclarait en 2006 avant d'être élu président en 2007 :

 

Plus un SDF dans la rue...

 

voici là, parmi tant d'autres, l'un des plus bel exemple de boniment électoral, qui plus est d'actualité, dont nous avons été et sommes à nouveau inondés.

 

Attendons de voir s'il n'y aura pas invitation de la famille à l'Elysée, ou présence aux obsèques du premier SDF décédé par grand froid dans les jours prochains ? Oseront-ils ?

 

Attendons de voir si derrière le président semble-t-il peu populaire arpentant le terrain et les ondes ne se cache pas un autre "candidat botte secrète", plus rassembleur de suffrages, exhibé au dernier moment ? Les noms ne manqueraient pas !   

Viewing all 194 articles
Browse latest View live